lundi 1 juillet 2013

Un café plutôt amer...

D'être capable de s'avouer vaincu, d'être capable de baisser les bras et admettre qu'on a étiré l'élastique au maximum et que rien ne va plus... Oui, j'étais rendu là. Je suis allé prendre un café avec une collègue de travail qui passait dans le coin samedi matin, je me demande encore pourquoi j'ai accepté de la rencontrer car on a passé 1h15 à parler du boulot, rien pour m'aider à décrocher. Elle m'a dit que ma gestionnaire semblait complètement dépassée par les avènements, par mon départ soudain (mais prévisible!) et que l'autre qui revient de maladie a passé l'après-midi de vendredi à lui dire que ma petite caisse ne balance pas! "Merde, elles auraient dû me téléphoner pour me questionner plutôt que de chercher comme elles l'ont fait!" (sans compter toute cette énergie négative qu'elle a ramenée avec elle, même après 4 mois d'arrêt...).

Je me doutais bien qu'à son retour, rien n'aurait changé de la dynamique qui s'était installé au bureau, avant qu'elle ne parte en congé de maladie. La gestionnaire et elle sont à couteaux tirés et l'énergie qui se dégage d'elles est malsaine... J'étais sur le point de craquer avant qu'elle parte mais je tenais le coup parce que j'avais espoir de transférer de lieu de travail et l'idée de bouger était tellement ancrée en moi que tous mes espoirs de "bien-être" au travail étaient placé dans cette seule optique. 

Le temps qu'elle a été partie, la gestionnaire et moi avons appris à fonctionner sans elle, on a apprit à se parler, même si parfois on prenait les coins ronds, on est arrivé à travailler correctement ensemble, à entraîner trois nouvelles employées, développé de nouvelles méthodes de travail, plus simple... Autrement dit, à se débrouiller et faire fonctionner la baraque sans elle. Même si parfois on s'est arraché les cheveux de sur la tête, on a aussi connus quelques fous rires et on a grandi dans tout ça. De son côté, elle s'est ouverte aux commentaires, a reçues mes idées et suggestion sur sa façon de gérer et de mon côté, j'ai réussi à exprimer mes besoins et me faire entendre de celle-ci. 

Mais là, depuis le début de son retour progressif, la moindre petite chose qu'elle touche, semble ne pas être correct: "Où est ceci ou celà? Ceci n'a pas été fait? Cela n'est pas fait correctement? Ça ne balance pas d'une cenne..." "Pour la cenne, tu n'es pas au courant qu'elles n’existent plus depuis le 1er février, ils arrondissent aussi au bureau-chef, pour le reste on a de nouvelles méthodes, prends le temps d'arriver, on va te montrer, tu vas voir, ça va bien aller!" "Non, c'est comme ça que j'ai appris, ça fait six ans que je fais ça comme ça... "Gestionnaire", rien n'a été fait correctement pendant mon absence!" Elle m'énarve!!!

À ça, ajouter le stress et les inquiétudes de la clientèle de personnes âgées, qui s'est littéralement accrochée à moi: "Vous ne partez pas vous, n'est-ce pas? vous êtes notre phare au quotidien" À ça, une gestionnaire du genre "girouette et mal organisée" qui ne sait où donner de la tête tellement qu'elle a de dossiers à gérer, plus une employée complètement dépourvu d'expérience en comptabilité et en location d'appartement, qui arrive 1 matin sur 2 en retard, non familière avec les personnes âgées, employée très extravertie qui a besoin de parler de tout son senti et de tout ce qu'elle fait au fur et à mesure qu'elle le fait, tout le temps, pour valider qu'elle le fait correctement, et pour tenter de me "former" à ce poste au cas où l'autre ne reviendrait pas, et que j'ai eu à lui répéter mainte et mainte fois que ce poste n'est pas fait pour moi, que ça ne m'intéresse pas la comptabilité, que si j'avais voulu faire de la comptabilité, j'occuperais déjà ce poste! 

Après la journée de jeudi à courailler pour le passeport de ma belle-fille, j'ai pris vendredi assez relaxe, j'ai été faire les courses et un peu de lavage. Samedi, ce café avec l'extravertie était de trop, il aurait fallu que je lui dise que je dois absolument décrocher et de ne pas me parler du bureau, mais je suis curieuse vous savez et elle le sait alors... ça m'a mit toute croche et la peur que l'autre en profite pendant mon absence pour me poignarder dans le dos a grandie... en tout cas, je dois absolument lâcher-prise la dessus, y'a rien que je ne puisse faire actuellement. Ce café a été plutôt amer... Je serai occupé la prochaine fois qu'elle passe dans le coin, je n'ai pas besoin de ça dans ma période de récupération.


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