samedi 29 juin 2013

Sentiments incertains...

Oh la, la, que ça fait longtemps que je n'ai pas écris ici... Si on me pose la question, je répondrais que mes idées et aspirations étaient concentrés ailleurs... Ce billet avait été publié ailleurs sur un blogue que je partage avec une amie mais comme celui là était plus pour la perte de poids, j'ai cru bon le ramener ici...


Je me voyais bien aller depuis quelques mois, comme un auto-cuiseur dans lequel on met plein de stock et qu'on oublie de retirer du rond de poêle... la pression montait de plus en plus et je me consolais en me disant que cette situation était "temporaire" et que ce calvaire achevait. Mais voilà, qu'on m'a refusé ma demande de transfert il y a 3 semaines et que depuis, je suis en mode "survie" au boulot, rien ne va plus.  J'ai levé le drapeau jaune à quelque reprise, ai fait part de ma situation aux ressources humaines, j'ai même reçu un appel de la haute direction pour me dire qu'on ne pouvait pas me retirer de là, pour ne pas "fragiliser" la clientèle, que celle çi m'apprécie énormément et que mon départ était pour les affecter grandement... En un sens d'entendre ça, ça aurait dû m'apaiser mais tout ce que ça a servi à me faire c'est de me sentir des menottes aux poings et me sentir prisonnière de mon propre succès auprès de cette clientèle!


Hier matin, c'est le drapeau rouge que j'ai levé lors d'une rencontre d'équipe. Quand on nous a demandé des idées pour le party de Noël et que le regard de ma gestionnaire s'est posé sur moi, tout ce que j'ai trouvé à lui dire c'est: "Noël pour moi c'est encore bien loin..." elle m'a répondue: "Je sais, pour nous aussi mais je dois répondre au bureau-chef, des idées?" je lui ai dis: "C'est trop loin parce que je ne suis pas sûre d'être encore ici à ce moment là...". Un froid terrible s'est créé, j'ai réduis l'atmosphère en miette et la réunion s'est terminée en quasi queue de poisson...

Après la réunion, ma gestionnaire est allée se chercher un café et m'a gentiment demandé de me voir dans son bureau. "Comment ça va toi?, ça n'a pas l'air à aller depuis un bout..." "J'suis épuisé, tanné, écœuré..." et j'ai fondu en larme. On a passé près d'une heure à jaser, c'est comme si je parlais à une amie de longue date, elle m'a ramassée à la petite cuillère, elle qui, jusqu'à hier faisait partie du camp de "l'ennemi", mon bourreau en quelque sorte... Ce que j'ai retenu de cette conversation, le message qu'elle a bien insisté pour me transmettre c'est: "Tu es trop jeune pour t'éteindre... si tu n'es pas heureuse ici, et comprend moi bien, tu es une excellente employée, et tu vas me manquer énormément mais, tu dois faire ce qui te rend heureuse dans la vie... tu es beaucoup trop jeune pour t'éteindre..."

J'ai mis mon c.v. à jour il y a quelques semaines. J'ai envoyé quelques c.v. mais vous savez quoi? je me sens tellement mal en ce moment que je ne me sens même pas la force pour passer une entrevue et devoir me "vendre"...  je suis totalement à terre!

Hier après-midi, j'avais un rendez-vous chez mon médecin de famille, un rendez-vous de suivi, depuis le début de ma perte de poids, je vais la voir aux trois mois, drôle de hasard, c'était hier mon rendez-vous... "Comment ça va?", je me suis effondré en larmes. "Excusez-moi docteur, je ne voulais pas débarquer ici dans cet état, j'ai bien tenté de me convaincre que tout va bien aller mais rien ne va plus, ça se reflète même sur ma perte de poids, je stagne et j'ai une frousse bleue de succomber au "trio mcdo" dans un très court délai...heureusement que la semaine dernière, l'amoureux a réussi à me convaincre de me diriger plutôt vers des sushis mais imaginez que je n'ai pas réussi à le rejoindre cette fois là, ou qu'il ne me réponde pas sur le champ quand je serai en pleine "crise"... le désastre monumental pourrait se produire..."

Encore une fois, j'ai eu à me débattre entre mon impuissance face à cette situation et la honte que j’éprouve en admettant que c'est beaucoup trop pour moi... Foutue orgueil mal placée... Elle m'a donnée quelques jours de repos, veut me revoir dans une semaine, où on fera le point ensemble à partir de là.



Ce matin j'écris ce billet, je ne sais où ni à qui faire part de toute cette histoire... j'ai honte, je me sens mal pour mes collègues et ma gestionnaire, de les laisser ainsi dans la "chnoutte" d'un retrait soudain, mais heureuse de voir que j'ai atteint le fonds et que je ne peux plus m'enfoncer plus creux... tout ce que j'ai devant moi ne peut qu'être positif... reste qu'à moi d'accepter la situation, prendre du recul et rebondir à nouveau, la tête hors de l'eau.

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