Je n'ai pas l'habitude de faire des interurbains personnels sur les frais de mon employeur mais je n'ai pu m'empêcher de téléphoner à l'hôpital pour avoir des nouvelles.
J'ai téléphoné une première fois ce matin, vers 8 h 45, l'infirmière qui m'a répondue qu'il dormait. Je lui ai dis de ne pas le réveiller. J'ai téléphoné une seconde fois vers 9 h 30, il dormait encore. Cette fois ci, je lui ai demandé des nouvelles de lui. Elle m'a dit qu'il avait passé une bonne nuit, ne semblait pas trop souffrir, que de la glace était à sa disposition et qu'il était très gentil avec le personnel, ça ne m'a pas étonné de lui et je lui ai demandé de lui transmettre le message que sa fille a téléphonée et qu'elle désire lui dire qu'elle l'aime beaucoup. Elle m'a assurée qu'elle ferait le message.
Vers 14 h 15, n'en pouvant plus, j'ai téléphoné une troisième fois. Cette fois ci, ma belle-mère m'a répondue que papa avait été passé un rayon-x du haut de sa colonne et qu'ils attendaient la visite du docteur en soin palliatif, qu'en principe, il sera transféré dans une chambre avant la fin de la journée. L'infirmière lui avait transmit mon message et il a été bien content de me le dire lui-même en même temps que de me dire qu'il était bien fier de moi (silence). On a parlé quelques minutes sur le téléphone sans fil de l'urgence. Son moral était bon, il faisait des farces en m'expliquant qu'il avait été placé dans la chambre "psychiatrique" de l'urgence, endroit sans poignée de porte à l'intérieur de la chambre. Je lui ai répondu qu'ils devaient avoir des yeux bioniques pour savoir qu'il était un peu fou sur les bords, il s'est mit à rire! Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que sa blonde me tiendrait au courant des nouvelles. Je lui ai demandé s'il voulait que j'aille le voir, il m'a dit: "Tu n'y penses pas, t'es à 1 h 30 de route... pas en pleine semaine et tu as ta fille en plus... ça ne vaut pas la peine" "P'pa, cesse de dire que ça n'en vaut pas la peine, t'es important pour moi et je veux que tu le saches, pis c'est pas à toi de décider si ça vaut la peine ou pas, ok?!"
Mon frère m'a téléphoné après avoir parlé à sa conjointe vers 18 h 45. Papa a été transféré dans une chambre et lorsqu'elle a quittée l'hôpital, vers 18 h, le docteur n'était toujours pas passé. Elle compte retourner le voir dès demain matin, là il devrait en principe, avoir d'autres nouvelles.
On en est là... C'est ça qui se passe avec le cancer. Y'a des hauts, y'a des bas, on pense qu'on voit le bout, d'une façon ou d'une autre et puis hop, le train change de direction, en haut, en bas... on a beau essayer de se faire à l'idée et puis hop une touche d'espoir ici, le désespoir l'instant d'après... c'est complètement débile comme mouvement émotif. C'est inexplicable comme situation. Je le sais que je vais le perdre un moment donné, je le sais, mais "bon yeu", on s'accroche à la moindre petite brèche d'espoir possible et puis après quand on le voit en "grosse douleur" on se dit, "viens le chercher, ça se peu pas souffrir de même!"... épouvantable! Sérieux là, ceux qui me connaisse me dise que ça paraît que je suis à fleur de peau... même les personnes âgées qui me voient à tous les jours me dise que j'ai l'air fatigué... je n'ai pas juste l'air, j'ai la chanson avec...
J'peux pas prendre du recul, ça me donnerait l'impression de le délaisser, j'peux pas faire ça... Même si papa est le premier à me dire de penser à moi en fin de semaine... C'est ma fête vendredi, j'aimerais bien pouvoir penser à moi pour 36 heures... j'ai lancé l'idée à l'Amoureux de filer aux U.S. de samedi à dimanche... on verra d'ici là, beaucoup d'eau peut couler sous les ponts... on verra...
J'ai téléphoné une première fois ce matin, vers 8 h 45, l'infirmière qui m'a répondue qu'il dormait. Je lui ai dis de ne pas le réveiller. J'ai téléphoné une seconde fois vers 9 h 30, il dormait encore. Cette fois ci, je lui ai demandé des nouvelles de lui. Elle m'a dit qu'il avait passé une bonne nuit, ne semblait pas trop souffrir, que de la glace était à sa disposition et qu'il était très gentil avec le personnel, ça ne m'a pas étonné de lui et je lui ai demandé de lui transmettre le message que sa fille a téléphonée et qu'elle désire lui dire qu'elle l'aime beaucoup. Elle m'a assurée qu'elle ferait le message.
Vers 14 h 15, n'en pouvant plus, j'ai téléphoné une troisième fois. Cette fois ci, ma belle-mère m'a répondue que papa avait été passé un rayon-x du haut de sa colonne et qu'ils attendaient la visite du docteur en soin palliatif, qu'en principe, il sera transféré dans une chambre avant la fin de la journée. L'infirmière lui avait transmit mon message et il a été bien content de me le dire lui-même en même temps que de me dire qu'il était bien fier de moi (silence). On a parlé quelques minutes sur le téléphone sans fil de l'urgence. Son moral était bon, il faisait des farces en m'expliquant qu'il avait été placé dans la chambre "psychiatrique" de l'urgence, endroit sans poignée de porte à l'intérieur de la chambre. Je lui ai répondu qu'ils devaient avoir des yeux bioniques pour savoir qu'il était un peu fou sur les bords, il s'est mit à rire! Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que sa blonde me tiendrait au courant des nouvelles. Je lui ai demandé s'il voulait que j'aille le voir, il m'a dit: "Tu n'y penses pas, t'es à 1 h 30 de route... pas en pleine semaine et tu as ta fille en plus... ça ne vaut pas la peine" "P'pa, cesse de dire que ça n'en vaut pas la peine, t'es important pour moi et je veux que tu le saches, pis c'est pas à toi de décider si ça vaut la peine ou pas, ok?!"
Mon frère m'a téléphoné après avoir parlé à sa conjointe vers 18 h 45. Papa a été transféré dans une chambre et lorsqu'elle a quittée l'hôpital, vers 18 h, le docteur n'était toujours pas passé. Elle compte retourner le voir dès demain matin, là il devrait en principe, avoir d'autres nouvelles.
On en est là... C'est ça qui se passe avec le cancer. Y'a des hauts, y'a des bas, on pense qu'on voit le bout, d'une façon ou d'une autre et puis hop, le train change de direction, en haut, en bas... on a beau essayer de se faire à l'idée et puis hop une touche d'espoir ici, le désespoir l'instant d'après... c'est complètement débile comme mouvement émotif. C'est inexplicable comme situation. Je le sais que je vais le perdre un moment donné, je le sais, mais "bon yeu", on s'accroche à la moindre petite brèche d'espoir possible et puis après quand on le voit en "grosse douleur" on se dit, "viens le chercher, ça se peu pas souffrir de même!"... épouvantable! Sérieux là, ceux qui me connaisse me dise que ça paraît que je suis à fleur de peau... même les personnes âgées qui me voient à tous les jours me dise que j'ai l'air fatigué... je n'ai pas juste l'air, j'ai la chanson avec...
J'peux pas prendre du recul, ça me donnerait l'impression de le délaisser, j'peux pas faire ça... Même si papa est le premier à me dire de penser à moi en fin de semaine... C'est ma fête vendredi, j'aimerais bien pouvoir penser à moi pour 36 heures... j'ai lancé l'idée à l'Amoureux de filer aux U.S. de samedi à dimanche... on verra d'ici là, beaucoup d'eau peut couler sous les ponts... on verra...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire