Une résidente que j'affectionne beaucoup est venue me piquer une jasette vendredi dernier. C'était un de ses après-midi où je n'étais pas particulièrement occupé. J'ai donc pris le temps de jaser avec elle et je peux vous dire qu'elle est un bel exemple de courage.
C'est une vétérante de la 2e guerre mondiale. À son retour au pays, elle a épousée un militaire. Ils ont eu trois enfants et il est décédé 6 ans après s'être marié. Elle a donc élevé 3 enfants toute seule et dans ses années là, ce n'était pas chose facile. Elle a connue la misère, la vraie misère. Elle a apprit qu'elle avait un cancer du sein à l'âge de 80 ans, se l'ai fait enlever et a subi des traitements de chimio... Cette dame est une des résidentes les plus en forme qu'il m'ait été donné de côtoyer! On lui donnerait à peine 65 ans, mais en a 87... Elle est incroyable!
C'est d'ailleurs une des seules à qui j'ai confié que mon papa avait le cancer... Vous imaginez si j'en parle à tous le monde? On va me demander comment il va cinquante fois par jour... Évidemment le personnel est au courant mais je préfère me faire discrète avec les résidents.
Alors donc, vendredi passé, on a du passer un bon 45 minutes à jaser de toutes sortes d'affaires, elle m'a parlée d'elle et de la vie qu'elle a menée, je lui ai partager mes inquiétudes et ma peine concernant mon père, une vraie belle discussion, remplie de tendresse et de compassion, un beau moment, comme je suis gâté et privilégié de pouvoir partager avec certains d'entre eux.
Ce matin, elle a tentée de venir me piquer une autre jasette mais c'était tout le contraire de vendredi, le téléphone n'arrêtait pas de sonner, les réquisitions pleuvaient de toutes parts, c'était la folie furieuse à mon bureau de réception... Entre deux coups de fils, elle est venue à bout de me dire "Tu sais Disjonctée, ce que ton père a besoins de voir en ce moment c'est ta force... Ne fais pas comme si la maladie n'était pas là... Accepte la... Je ne te dis pas d'accepter le cancer de ton père, ce que j'essaie de te dire c'est que tu dois accepter le fait que tu ne peux rien y changer. Tu peux l'accompagner, lui tenir la main mais tu ne dois surtout pas prendre cette maladie sur toi, tu ne dois pas te rendre malade à cause d'elle... tu comprends?" "Oh oui je le comprend madame C."
Elle m'avait préparée un petit présent... Une enveloppe avec différents papiers d'emballages avec les étiquettes agencés... Je lui ai dis un "merci" sincère... Elle n'a pas idée comment ça me fait du bien de recevoir des messages de la sorte...
C'est une vétérante de la 2e guerre mondiale. À son retour au pays, elle a épousée un militaire. Ils ont eu trois enfants et il est décédé 6 ans après s'être marié. Elle a donc élevé 3 enfants toute seule et dans ses années là, ce n'était pas chose facile. Elle a connue la misère, la vraie misère. Elle a apprit qu'elle avait un cancer du sein à l'âge de 80 ans, se l'ai fait enlever et a subi des traitements de chimio... Cette dame est une des résidentes les plus en forme qu'il m'ait été donné de côtoyer! On lui donnerait à peine 65 ans, mais en a 87... Elle est incroyable!
C'est d'ailleurs une des seules à qui j'ai confié que mon papa avait le cancer... Vous imaginez si j'en parle à tous le monde? On va me demander comment il va cinquante fois par jour... Évidemment le personnel est au courant mais je préfère me faire discrète avec les résidents.
Alors donc, vendredi passé, on a du passer un bon 45 minutes à jaser de toutes sortes d'affaires, elle m'a parlée d'elle et de la vie qu'elle a menée, je lui ai partager mes inquiétudes et ma peine concernant mon père, une vraie belle discussion, remplie de tendresse et de compassion, un beau moment, comme je suis gâté et privilégié de pouvoir partager avec certains d'entre eux.
Ce matin, elle a tentée de venir me piquer une autre jasette mais c'était tout le contraire de vendredi, le téléphone n'arrêtait pas de sonner, les réquisitions pleuvaient de toutes parts, c'était la folie furieuse à mon bureau de réception... Entre deux coups de fils, elle est venue à bout de me dire "Tu sais Disjonctée, ce que ton père a besoins de voir en ce moment c'est ta force... Ne fais pas comme si la maladie n'était pas là... Accepte la... Je ne te dis pas d'accepter le cancer de ton père, ce que j'essaie de te dire c'est que tu dois accepter le fait que tu ne peux rien y changer. Tu peux l'accompagner, lui tenir la main mais tu ne dois surtout pas prendre cette maladie sur toi, tu ne dois pas te rendre malade à cause d'elle... tu comprends?" "Oh oui je le comprend madame C."
Elle m'avait préparée un petit présent... Une enveloppe avec différents papiers d'emballages avec les étiquettes agencés... Je lui ai dis un "merci" sincère... Elle n'a pas idée comment ça me fait du bien de recevoir des messages de la sorte...
1 commentaire:
Madame C a tout à fait raison. On ne peut rien faire contre la maladie, mais on peut être présent pour ceux qui en sont affligés.
C'est tellement enrichissant de pouvoir parler avec des personnes âgées. Elles ont tellement de choses à nous apprendre. J'y pense ... il faudrait bien que je fasse une petite visite surprise à mes grands-parents (93 et 89 ans) sans oublier d'apporter de la lecture à ma grand-mère, car elle adore fouiller dans ma bibliothèque.
Enregistrer un commentaire