« Il n’y aura pas de changement ! » qu’ils nous ont dit en prenant la barre de la direction… Pfff, c’est de la marde, de la grosse marde ! Le directeur est parti, une collègue de travail s’est fait transférer pour l’été dans une autre bâtisse, on modifie mes fonctions, on enlève les espaces de stationnement, on enlève des services aux usagers… Je suis très ouverte aux changements mais j’ai aussi mes limites et comprend tout ce beau monde de vouloir se plaindre face à tout ceci mais comme c’est eux qui me paie, « on ne doit pas mordre la main qui nous nourrit ! »
Hier, j’ai refusé une entrevue pour laquelle j’avais envoyé ma candidature. Pour la même boite, un poste dans un autre échelon salarial, plus proche de chez nous mais comportant près de 90% de comptabilité… Une chance que mon amie était là hier pour me faire raisonner… Moi qui criait haut et fort il y a quelques années que je ne voulais plus JAMAIS toucher aux chiffres… Je m’apprêtais à faire une gaffe majeure en acceptant de m’y plier.
Sans compter que j’ai pogné la frousse quand il a été question de passer une entrevue… Oui, oui, la « Disjonctée » a la frousse… Mettons que ma dernière entrevue d’embauche n’a pas été un succès et on dirait que j’ai peur que ça se reproduise. Faut se remettre dans le contexte, mon papa était aux soins palliatifs et je vivais beaucoup d’émotions par rapport à ça. Mais présentement ce n’est pas mieux, ce n’est certainement pas le meilleur moment pour enclencher un nouveau plan de carrière et envisager l’apprentissage de nouvelles fonctions. Pour le moment, je suis mieux de demeurer dans un terrain et connu, c’est plus sécurisant, même si tout est amené à changer…
Ajouter à ça un déménagement dans quelques semaines. Des boites à faire, changement d’adresse, inscription à l’école pour ma puce, organisation du jour « J », branchements divers, réception du nouveau set de salon… Super heureuse par tout ce qui touche la maison… et en même temps tellement triste que mon père ne soit pas là pour voir ça et me dire que je fais la bonne affaire.
Il me manque tellement. Je croyais bien que ma peine s’apaiserait avec le temps mais pour le moment, j’ai l’impression que c’est tout le contraire. J’ai passé l’étape de l’acceptation, les semaines suivant son départ, je me disais « Il souffrait tellement, c’est mieux comme ça, pour lui… » Mais là, il me manque, sa voix me manque, son regard me manque, son énergie me manque… Je m’ennui de lui parler (et qu’il puisse me répondre de vive-voix !). Il n’y a pas une seule journée sans que je pleure et dans l’auto semble être le meilleur endroit pour le faire, je suis seule avec ma peine et ça n’embête pas personne. Presque deux mois et la douleur est aussi vive sinon pire… différente en tout cas.
Lorsque je me suis séparé, un ami me rappelait souvent l’importance de faire son deuil et jusqu’à ce jour je n’ai pas vraiment eu l’impression de devoir en faire, m’enfin, ça se faisait tout seul, le temps arrangeait les choses mais là avec mon père, je comprends vraiment l’importance de le faire, et puis même si je ne le veux pas, ce deuil s’impose à moi de toute évidence. Je songe sérieusement à consulter. On m’a référé quelqu’un tout près de chez moi, spécialisé dans le deuil justement. Je vais déménager et ensuite je vois à ça… Je me sens fragile, très fragile, je dois le faire cette fois çi.
2 commentaires:
GROS-GROS-GROS câlin pour toi belle amie. xoxxxxxxx
Tu as raison, ce n'est pas le temps de brasser des affaires professionnelles.... Une chose à la fois. Déjà la maison, c'est une grosse étape. Mais ça c'est POSITIF, malgré tous les détails que ça implique...
C'est une bonne idée de consulter pour le deuil. Ce n'est pas tous les jours qu'on vit une telle peine. Il y a aussi des livres sur le sujet, as-tu une bibli pas trop loin? ou même sur Internet, en attendant de consulter.
Je t'aime et je t'embrasse,
P. xoxxx
Merci P. gros gros câlins à toi aussi xxx
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